QUESTION 1 : BS Conseils ça a commencé quand ?
VOIX-OFF : Elle c’est Catherine BANLIN assistante sociale du travail diplômée d’état depuis 1971. Elle crée BS CONSEILS en 2000. SARL qui emploie aujourd’hui une trentaine de salariés toutes implantés en entreprises. Elle nous livre aujourd’hui l’histoire incroyable de BS CONSEILS
QUESTION 2 : Comment vous est venu cette idée ?
Catherine BANLIN : Grace à ma famille qui m’a montré qu’on pouvait vivre sans être salarié et à mon besoin de bouger. Ma grand-mère était commerçante, j’ai moi-même travaillé en tant que chef de pub avant de revenir à mon métier d’AST. Je savais ce qu’est d’être prestataire, définir une stratégie de communication (chef de pub en centre commercial), répondre à des appels d’offre, faire une comptabilité de travailleur indépendant, et les risques que ça comportait, mais aussi une forme de liberté dans le travail. A l’ACMS, service de médecine du travail devenu santé au travail, J’assurais le service social du travail pour les entreprises adhérentes, et, en relation avec le siège, dans le cadre de la délégation administrative auprès des entreprises adhérentes, la responsabilité d’une douzaine de salariés ACMS (médecins du travail, secrétaires, chauffeurs).
En 1991, l’ACMS ne pouvait pas intervenir en social auprès d’entreprises qui n’étaient pas adhérentes. Je m’étais formée et j’appréciai le rôle de l’AST intégrée à l’entreprise, le souhait de ne faire que du SST et de mener ma barque a été le plus fort.
QUESTION 3 : Pourquoi avoir quitté ce poste qui visiblement vous convenait ?
Catherine BANLIN : Dès mes études, j’étais intéressée par le service social du travail. A l’ACMS, j’avais désormais l’expertise d’un service social du travail reconnu par les entreprises, et du travail collectif. Je souhaitais ne faire que du service social du travail, et si possible vivre en province. L’ACMS m’a permis de passer à 80%, pour prendre le statut de travailleur indépendant. Cela m’a permis de prendre en charge le service social du travail, une journée par semaine, pour une première grande entreprise non adhérente à l’ACMS. Dès la seconde entreprise en 1993, je suis passée à 50% à l’ACMS pour ne faire que du service social du travail.
QUESTION 4 : Au niveau financier ça s’est bien passé ?
Catherine BANLIN : En 91, le statut d’autoentrepreneur n’existait pas.
J’ai assuré ma charge de travail à l’ACMS à 80% en tant que responsable de secteur. Et ma journée d’intervention en travailleur indépendant m’a permis de rebondir. J’ai pris un congé création d’entreprise en 1998 et quitté l’ACMS en 2000.
QUESTION 5 : Pourquoi avoir créé une SARL ?
Catherine BANLIN : La notion d’équipe est primordiale dans notre métier.
J’ai très rapidement salarié, une, puis, deux, puis trois assistantes sociales du travail venues avec des contrats à temps partiel, mais ne souhaitant pas être travailleur indépendant. (Idée de départ : que des travailleurs indépendants). En 2000 nous étions 10, et je n’arrivais plus à suivre les aspects comptables et RH, tout en étant sur le terrain. Créer une SARL était le moyen de protéger l’activité et la développer. Puisque les entreprises continuaient à venir, me donner, ainsi qu’à mes salariées, une forme de sécurité et la possibilité d’avoir des avantages sociaux.
QUESTION 6 : Pourquoi avoir créé une SARL familiale ?
Catherine BANLIN : Mes filles ont toujours été très proches de mon activité, car je travaillais chez moi. Ma fille ainée assurait le secrétariat et une partie de la comptabilité de mon activité indépendante en 1998, et m’a incitée à créer une structure. Ma fille cadette avait démarré son cursus droit, gestion et ressources humaines. Elle a pu poursuivre ses études dans le cadre d’un apprentissage chez BS Conseils, obtenir ses diplômes, et être aujourd’hui dirigeante de l’entreprise familiale, dans le respect du métier d’AST dans lequel elle a toujours baigné. Depuis décembre 2009, je suis retraitée, mais restée active, Responsable du SST et cogérante associée de BS Conseils jusqu’en décembre 2022. Actuellement je suis Chargée de com pour BS Conseils et membre du bureau d’EVReSST.